5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 06:32

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Mitt Romney signe le formulaire de l'Etat du New Hampshire pour officiellement s'y inscrire comme candidat à la présidence (Darren McCollester / Getty Images)


Alors que la plupart de ses concurrents sont en campagne dans l'Etat crucial de l'Iowa - ou bloqué(s) à Washington par un scandale - Mitt Romney reste focalisé sur l'économie, le thème central de la campagne de 2012. Jeudi soir, dans le New Hampshire, il présentait ses idées en matière de fiscalité lors d'un discours d'une vingtaine de minutes.

 

A ceux qui l'accusent d'être une "girouette" (flip-flopper) du fait des idées progressistes qu'il a défendues dans le passé, Mitt Romney a voulu envoyer un message : fiscalement, son bona fides conservateur n'a jamais était démenti. Son plan fiscal, basé sur des coupes budgétaires, a pour but d'"économiser, de simplifier, et de repenser le mode de gouvernement"

 

Avec une dette clossale qui est sur le point d'atteindre 15.000 milliards de dollars, Romney propose de commencer par couper 500 milliards dans le budget américain d'ici 2016. Sa cible privilégiée est le plan santé du président Obama, qu'il veut purement et simplement abolir, dès son premier jour à la Maison-Blanche.

 

Par ailleurs, les plans Medicare et Medicaid (respectivement pour les personnes âgées et pour les plus pauvres) ne sont pas en reste dans les projets de Romney. L'ancien gouverneur du Massachusetts compte transformer le premier en un système de coupons, à la manière des tickets de rationnement alimentaire, tandis qu'il compte rendre aux Etats la responsabilité de financer le second, de telle sorte que Washington n'en porte plus le poids.

 

Selon Romney, "Il y en a qui disent que vous n'avez pas de coeur quand vous proposez de réduire les fonds alloués à un programme. (...) Mais nous avons une responsabilité morale de ne pas dépenser plus que nous n'avons." En tant qu'ancien PDG, Romney est très crédible en matière économique auprès des Américains. Aux côtés de son épouse Ann, Romney s'exprime sans téléprompteur, s'appuyant simplement sur quelques notes "gribouillées dans la voiture en venant". Il a choisi de présenter son plan dans le New Hampshire, un Etat sur lequel il mise beaucoup pour le propulser vers la nomination républcaine.

 

Selon un récent sondage Washington Post/ABC News, Romney est en tête des intentions de vote avec 24%, Cain le talonnant à 23%. Hier, un sondage Reuters Ipsos révélait que Romney est le seul républicain capable de battre Barack Obama dans un an ; face au président, Herman Cain s'inclinerait de 5 points, et Rick Perry de 7.

 

Dans le New Hampshire, Romney est très largement en tête des sondages et y a récolté de très nombreux soutiens politiques. Le dernier en date est venu de l'ancien gouverneur républicain de l'Etat, John Sununu, présent hier aux côtés de Romney. Sununu a confié à l'audience : "Voilà un homme qui comprend qu'il ne s'agit pas juste de dire : 'Bon, il faudrait faire des économies'. Il sait que les décisions sont difficiles à prendre, et il sait comment les prendre".

 

La plus grande force de Romney apparaît ainsi être son expérience en matière économique. En effet, Michele Bachmann propose de fondamentalement modifier le code fiscal en vigueur, tandis que la méthode Perry pourrait quelque peu manquer de clairvoyance aux yeux des Américains : "Je vais aller à Washington avec une masse pour broyer ce système".

 

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