26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 09:16

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Barack Obama accueilli par Christie dans le New Jersey, le 7 septembre 2011.

 

 

Avec la perte de vitesse - momentanée, sans doute - du gouverneur du Texas Rick Perry, leader dans les sondages depuis six semaines, se pose la question de l'entrée d'un nouveau candidat dans la bataille. Ce dernier pourrait être le très populaire gouverneur du New Jersey, Chris Christie, qui a pourtant, à plusieurs reprises au cours de l'année, déclaré qu'il n'était pas intéressé par la Maison Blanche en 2012.

 

Elu gouverneur du 11ème Etat le plus peuplé de l'Union en 2009, Christie est un homme qui a promis aux habitants du New Jersey un franc-parler de tous les instants. Par conséquent, il s'est rendu très populaire auprès du mouvement ultraconservateur Tea Party, tout en gardant, de par son statut de gouverneur d'un Etat modéré, de nombreux soutiens au sein de l'establishment républicain. Ainsi, il apparaît comme l'homme idéal pour unifier les deux bases du parti de l'éléphant et espérer battre Obama en novembre 2012.

 

De fait, si Christie se lançait dans les jours à venir, il aurait les moyens de réunir un large trésor de guerre dans le Nord-Est des Etats-Unis, une terre promise par défaut à Mitt Romney. De quoi faire une forte impression et prendre très vite la tête dans les sondages contre un Perry à la dérive, miné par une préparation bien trop hâtive.

 

Seulement, ce qui est valable pour le gouverneur du Texas l'est aussi pour pour celui du New Jersey. Avec trois débats présidentiels dans les livres, le champ des candidats semble fixé. Il paraît difficile, du moins sur le long terme, pour n'importe quel prétendant de s'insérer entre Perry et Romney. Les deux hommes polarisent actuellement les débats, en proposant deux visions radicalement opposées du parti républicain. En vérité, Christie, en se lançant aussi tard, a encore plus de chances que Perry de voir sa candidature tomber à l'eau après un départ fulgurant, comme ce fut le cas du général démocrate Wesley Clark en 2003 et de l'ancien sénateur républicain Fred Thompson en 2007.

 

La question de l'argent est cruciale lors des courses présidentielles. C'est un élément certes intéressant pour Christie sur le court terme, mais avec trois trimestres de levée de fonds écoulés depuis janvier, il y a fort à parier qu'il ne puisse jamais rattraper Perry et, à plus forte raison, Mitt Romney. Avec une fortune personnelle estimée à 200 millions de dollars, l'ancien gouverneur du Massachusetts a la possibilité de signer des chèques de son propre compte en banque à tout moment.

 

Gageons donc que Christie ne s'engagera pas pour 2012. Le coeur ne semble pas y être puisque l'intéressé a souvent répété qu'il n'irait pas. En revanche, faire monter les enchères au cours des prochains jours pour une éventuelle candidature, ou à tout le moins un soutien officiel peut lui être très utile en vue de 2016. Pour s'assurer du bien-fondé de cette approche, il suffit de jeter un oeil à la présence de Sarah Palin dans les médias depuis 2009...

 


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